Connaissez-vous le «ghosting» ?


Le phénomène du ghosting ne date pas d'hier, mais il est revenu en force depuis ces deux dernières années. L’expression « ghoster » signifie le fait de « disparaître » en ne donnant aucunes nouvelles.

Alors que sévit actuellement une importante pénurie de main-d’œuvre, les candidats ont aujourd’hui l’entière liberté du choix de postes. Cette position de force incite donc les employés à poser des lapins aux employeurs.

La plateforme d’emplois Indeed indiquait récemment que 83 % des employeurs avaient déjà été ghostés par un candidat. Le sondage, mené auprès de 900 employeurs, révélait également que 69 % d’entre eux disent que le phénomène est vraiment récent, et ne datait pas de plus de deux ans.

En fait, depuis que les travailleurs sont devenus rares, certains employés, se volatilise carrément dans la nature, sans donner la moindre explication.

Le pourquoi du comment ?

En fait, il n y a pas qu’une seule raison, mais plusieurs. Bien souvent, il ne s'agit pas d'une mauvaise intention. Le candidat est plutôt gêné ou mal à l'aise d'annoncer au recruteur que le poste ne lui convient plus.

Un sondage Indeed montre surtout du doigt la motivation des candidats à ne plus répondre à un recruteur. Souvent parce qu’il a reçu une meilleure offre (20 % de candidats selon Indeed). Il y a aussi ce mauvais fit avec le poste (ils sont 15 % à ne plus se voir dans la compagnie.). Il est clair que les candidats ont aujourd’hui le « gros bout du bâton » quant au choix d’un poste parmi ceux offerts.

La plupart du temps, ces candidats qui font de la fantômisation prennent rendez-vous pour une entrevue, mais ne s’y présentent finalement jamais et cessent toute communication. 

 

Les employeurs déplorent surtout le fait qu’ils ne reçoivent pas d’explications concernant les raisons du refus du poste et qu’ils doivent ensuite recommencer du tout début les démarches d’embauche.

Comment atténuer le phénomène ?


La toute première chose à faire est bien évidemment de maintenir une bonne communication pour garder un candidat intéressé par le poste. C’est clair que la célérité est capitale. Il faut répondre aussi rapidement que possible aux courriels, mais aussi aux appels.

Si le recruteur est occupé à trouver deux autres candidats, alors qu’il n’a pas encore répondu à celui qui a passé l’entrevue en début de semaine, il risque de chercher trois candidats au lieu de deux.

Finalement, le fait d'être gentil et à l'écoute peut paraître simple, mais il fait une grande différence dans l'expérience qu'un candidat va vivre avec votre entreprise et s'il va préférer votre poste plutôt que les autres sur sa liste.

Écrire un courriel de trois lignes ne vous prendra que trois minutes, mais pourrait faire toute la différence.