Fin du télétravail obligatoire : Et maintenant ?


Suite logique du déconfinement, la fin du télétravail obligatoire annoncée pour le 28 février prochain est différemment accueillie par le milieu des affaires et par les employés. Les deux parties sont au moins d’accord sur un point : il ne faudrait surtout pas relâcher les vannes d'un seul coup.

Instauré pour contrer l'envolée des contaminations des vagues Delta et Omicron, le monde de l'entreprise à découvert le télétravail obligatoire comme on assiste au passage d’une étoile filante : très rapidement.

Depuis, les entreprises ont scrupuleusement respecté les décisions des autorités, mais elles se sont surtout montrées soucieuses de la santé de leur personnel.

Le temps est à présent venu de réfléchir à un retour au bureau, même s’il faut avoir à l’esprit, que les employés ne peuvent pas se revirer si rapidement et qu’il est urgent d’instaurer une transition réfléchie.

L’importance de la communication

Pour le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, ce retour au bureau est une bonne nouvelle pour les entreprises québécoises, car elle permettra au moins aux employeurs d’avoir la flexibilité nécessaire pour prendre la décision qui est la meilleure pour eux.

De leurs côté, les experts en ressources humaines, pensent que les employeurs doivent s’assurer de bien communiquer leurs intentions à leurs employés. Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, estime que dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, les employeurs devront avant tout privilégier la satisfaction de leurs employés.

Le spectre de perdre des employés n’a jamais été aussi présent. Si l’employé n’est pas à l’aise avec les choix politiques de son employeur, il ira voir ailleurs plus rapidement, qu’il y a 5 ans, car la donne a beaucoup changé.

Pour beaucoup, il faut rester cohérent, il ne faut surtout pas lâcher d'un coup, car les entreprises restent un lieu important d'infections. Il faut veiller à ce que les courbes ne puissent repartir rapidement à la hausse.

L’équilibre salutaire

Les entreprises doivent permettre de créer une flexibilité à leurs employés. Une grande majorité de travailleurs est également impatiente de retourner travailler en présentiel. Il faut surtout tenir compte des impacts sur la santé mentale de certains employés que ce confinement a pu contribuer à accentuer.

On retourne prudemment à un rythme de vie plus normal et la fin du télétravail obligatoire doit en faire partie. 

 

Plusieurs pays qui avaient instauré une telle mesure ont déjà levé l’obligation. C’est le cas en France, notamment, où le premier ministre, a déclaré cette semaine que le télétravail, resterait recommandé en laissant aux entreprises le soin de maintenir le bon niveau.

Pour un grand nombre d’entreprises, le télétravail et les formules hybrides demeureront une réalité. Les entrepreneurs sont les mieux placés pour déterminer quels sont les horaires et les formes de travail qui conviennent le mieux. 



Faire revivre le centre-ville

L’argument vaut son pesant, pour le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la fin du télétravail va relancer la vivacité du centre-ville, ce qui donnera de l’espoir aux commerçants, du moins ceux qui tiennent encore le coup.

Il suffit de faire un tour au centre-ville de Montréal ou à Québec pour constater l’étendue des dégâts, avec les nombreux commerces qui sont fermés.

La perte d’achalandage liée au télétravail ne peut plus se poursuivre.  Les travailleurs, comme les touristes, doivent à nouveau faire vibrer le cœur de nos villes.

Équipe Adex Personnel