Télétravail, présentiel : comment s’y retrouver ?
Avant la pandémie, 82 % des employés canadiens travaillaient quotidiennement dans les locaux de leurs compagnies. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 27 % à le faire. C’est ce que nous montre un sondage du cabinet-conseil PwC. Et si cette situation était là pour durer ?
Au cours de la dernière année, tout le monde a dû sortir de sa zone de confort. Pour les employeurs, cette période trouble a été surtout une occasion de revoir leurs méthodes de gestion.
Le sondage montre aussi que 78% des employeurs espèrent un retour partiel de leurs employés à leur lieu de travail dans les prochains mois. Mais voilà, avec la découverte de plus en plus de nouveaux variant, qui peut réellement dire ce qui va se passer en 2022 ?
Les spécialistes sont unanimes, le télétravail est là pour rester, et il s’agit là, d’un des grands changements dans la notion même du travail. Le rôle des gestionnaires a aussi beaucoup évolué et ils seront de plus en plus contraints de s’adapter pour attirer et retenir dans leur équipe les meilleurs talents.
Flexibilité, écoute et adhésion.
Avant la pandémie, le mode de gouvernance en entreprise était longtemps figé : On disait aux employés quoi faire et on mesurait leur performance, à la fin du travail, sans prendre en considération leur adhésion.
Mais avec le télétravail, cette notion a beaucoup changé. À quoi servirait une autorité visuelle si toute ton équipe et à la maison ? Désormais, le message des responsables est : On croit à notre équipe et on leurs montres qu’ils sont soutenus par leurs gestionnaires.
Les employeurs doivent maintenant passer à un modèle de gestion par l’influence. Cela implique de faire confiance aux employés et de leur donner plus de flexibilité. Une des façons d’y arriver est d’expliquer aux salariés pourquoi il faut faire telle chose, au lieu simplement de lui imposer une tâche. Il s’agit ici de susciter l’adhésion et de convaincre son équipe de l’importance de leur mission.
Les pistes de l’après-pandémie
Les chiffres ne mentent pas. L’an dernier, selon un sondage Angus Reid, 41 % des salariés québécois ont indiqué qu’ils étaient prêts à changer d’employeur une fois la crise sanitaire terminée. C’est énorme.
L’importance de prendre le pouls des employés en continu est cruciale pour celui qui veut s’assurer de leur engagement. Et si un retour progressif à la normale s’amorçait, les entreprises qui tireront le mieux leurs épingles du jeu seraient celles qui s’assureront de l’engagement de leurs employés.
Concrètement, le chef d’entreprise doit se remettre en cause, et réfléchir à la question suivante : pourquoi un employé choisirait-il de travailler pour lui plutôt que pour un concurrent ?
Un bon moyen d’y arriver est d’échanger le système de valorisation des connaissances pour celui de la valorisation des compétences. L’expérience-employé et l’expérience-client doivent converger. C’est le défi ultime des entreprises en 2022.