Comment séduire les travailleurs étrangers ?
Avec la crise aiguë de la main d’œuvre que connaît le pays, la question est désormais de savoir qui pourra mieux courtiser les immigrants pour venir s’installer chez lui. Parmi les exemples les plus cités, celui de la Nouvelle-Écosse, qui est très vite passé en mode séduction. Récit.
Certes, la Nouvelle-Écosse est l’une des provinces les moins peuplées du Canada, mais c’est celle qui a repris vie grâce à l’immigration. Son gouvernement a désormais comme objectif de doubler sa population d’ici quarante ans.
Depuis plusieurs années, les autorités ont compris que l’immigration devenait de plus en plus incontournable. Ce constat provient surtout du fait que la province connaît une sérieuse crise démographique causée par une population vieillissante et un faible taux de natalité.
Prenant le taureau par les cornes, les efforts des responsables pour attirer de nouveaux arrivants dans la province ont été couronnés de succès. Alors qu’en 2013, la province de la région atlantique n’a accueilli que 1?474 immigrants, cette année elle devrait en accueillir près de 7?000. Un record.
Comment répondre aux besoins ?
Avec une population estimée à 972.000 habitant en 2019, le gouvernement provincial a l’intention de doubler la population pour la faire passer à 2 millions d’habitants d’ici 2060.
En entrevue au journal The Globe and Mail, le Premier ministre Tim Houston précise que lorsque de nouvelles personnes arrivent dans sa province, elles doivent trouver un médecin, un système d’éducation et pouvoir se payer un logement. D’où la nécessité de créer toute une infrastructure.
La plupart des immigrants venant de l’étranger passent par le Programme des candidats de la Nouvelle-Écosse, qui permet au gouvernement d’accélérer le traitement des demandes des immigrants dans certains secteurs.
En effet, le site Immigration Nouvelle-Écosse explique notamment les démarches à effectuer pour immigrer sur place et souligne les priorités du marché du travail.
Alléger des procédures d’embauche
Fait important, comme le souligne le site CIC News, qui est la voix de l’immigration canadienne, l’économie de la province était fondée jadis sur l’exploitation des ressources naturelles, mais qu’aujourd’hui, on parle plus de commerce, de nouvelles technologies et du tourisme.
Pour ce faire, le ministère de l’Immigration néo-écossais a élargi sa liste d’emplois en forte demande pour permettre aux gens d’accélérer leur immigration. La liste des professions comprend les préposés au comptoir, les aides cuisiniers, les employés de soutien connexes, de restauration et de nettoyage.
Jill Balser, la représentante de la circonscription de Digby-Annapolis à l'Assemblée législative, qui est aussi la ministre responsable, confirme que les entreprises peuvent embaucher des travailleurs étrangers sans avoir à effectuer d’études d’impact sur le marché du travail.