L’immigration : l’incontournable solution.


C’est devenu une lapalissade, la pénurie de main-d’œuvre empêche l’économie canadienne d’atteindre son plein potentiel. La ministre des Finances, mise donc sur une augmentation significative de l’immigration. Désormais, ce sont plus de 46 000 immigrants de plus par année qui seront autorisé à rentrer au Canada pour relever le défi de l'mploi.

Chrystia Freeland, n’y va pas par quatre chemins : L’économie canadienne a beau avoir récupéré 112 % des emplois perdus au début de la pandémie, la pénurie de travailleurs constitue désormais un frein important pour le développement du plein potentiel de l’économie canadienne.

Bien que le capital et les projets soient au rendez-vous, les entreprises n’ont tout simplement pas accès à la main-d’œuvre dont elles ont besoin. Certaines doivent même réduire leur production et leurs heures d’ouverture faute de travailleurs.

Pour atténuer le problème, le gouvernement Trudeau se tourne vers une augmentation de l’immigration qui fera passer à 451 000 l’accueil du nombre de nouveaux résidents permanents chaque année au Canada d’ici 2024. Selon Ottawa, la majorité sera des travailleurs qualifiés qui contribueront grandement à remédier aux pénuries de main-d’œuvre.

Délier les cordons de la bourse

Bien évidemment, cet effort aura un cout, car en plus des 2,1 milliards de dollars sur cinq ans et des 317,6 millions supplémentaires pour accélérer le traitement des demandes et l’installation des nouveaux résidents permanents, Ottawa sortira de ses poches 385,7 millions de dollars sur une durée de cinq ans.

Ajoutant à cela, 86,5 millions de dollars qui seront répartis entre Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada et le Service canadien du renseignement de sécurité, pour faciliter l’entrée efficiente d’un nombre croissant de visiteurs, de travailleurs et d’étudiants.

Un budget qui couvre les contours

Le gouvernement s’attaque aussi à la source du problème. En misant sur un nouveau programme national de garderie à 10 $, cela donnera aussi une bouffée d’oxygène aux parents pour faire garder leurs enfants à un prix abordable, et du coup améliorer leur disponibilité pour se consacrer à un emploi.

En plus des 30 milliards sur cinq ans déjà consacrés au programme, Ottawa ajoute 625 millions de dollars sur quatre ans, pour la mise sur pied d’un fonds pour l’infrastructure d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Cette enveloppe supplémentaire doit permettre aux provinces et territoires d’investir davantage dans les services de garde d’enfants, notamment en construisant de nouvelles installations.

Mobilité et formation


Dernière mesure et non des moindres, l’instauration dès cette année, d'une déduction maximale de 4000 $ par année en frais de déplacement et de réinstallation temporaire pour les travailleurs de la construction et les apprentis appelés à travailler sur des chantiers éloignés ou dans d’autres provinces.

Enfin, plus de 84 millions de dollars sur quatre seront aussi consacrés à la formation des apprentis dans les métiers spécialisés de la construction ou de la fabrication, comme la charpenterie et l’électricité.